Au boulot [Libre]

Le cheval qui entra était blanc avec des rayure tribales. La jeune cavalière sur son dos répondit à la mienne qu'elle n'irait pas loin avec le canasson. Emma lui souris et elle se mirent d'accord pour travailler chacune de son côté, comme ça tout le monde est tranquille. L'étalon se présenta et me dit qu'il se nommait Major. Un joli nom c'est bien vrai. moi et mon misérable Mustang... Je nota que son équipement était moins bien entretenus que le mien. Il faut dire que ma cavalière passait du temps à s'en occuper et que cette selle était mon ancienne selle, qu'on me mettais sur le dos en compétition. Je pensa quelques minutes à mon ancienne vie en regardant distraitement Major travailler. Emma me remis au dressage.

Au bout de trois quarts d'heure j'avais enchaîner une reprise assez balèze : démarrer au galop du pas, faire une serpentine, une figure en 8 (toujours au galop), quelques enchaînements au trot, du piaffer, déplacement latéraux, déplacement des anches, une autre pirouette, cette fois ci, j'avais pris toutes mes belle allures: pas, trot galop, je les allongeais, les ralentissais, Emma faisait ce qu'elle voulait de moi. Le dernier quart d'heure restant, elle me fit travaillé un appuyer. J'avais toujours eu du mal avec les appuyer depuis le Terrible Jour. Mais à la fin de ce quart d'heure, j'était moins raide. Emma me laissai les rênes longues et je marchais tranquillement en regardant Major finir ses parcours. Sa cavalière finit par l'arrêter et il me demanda :


Je ne répondis pas tout de suite :

" Bah, j'en faisait. Je suis né dans l'élevage des quatre vents, j'était leur favori et un jour en concours, j'ai eu un accident, avec cette cavalière. On a tout les deux arrêter la compétition et on m'as revendu aux Rosendal Stables. On me sors un peut en concours, mais Emma va me racheter on on recommencera vraiment. Et toi ? On t'y emmène ?"

Je secoua longuement la tête et Emma me caressa. Le Terrible Jour me revenais en tête, je revoyais l'oxer s'effondrer sous moi, je sentais encore le chandelier tomber sur ma selle. Je revoyais la jambe d'Emma, toute molle. Je me souvenais des airs qu'ils me lançaient tous, accablés et triste, j'était bien partit pour gagner. Je me souvenais de l'entrainement qu'il avait fallu faire pour que je n'ai plus peur des oxer et très peu du bruit. Je m'aperçut alors que je fixait une feuille depuis une bonne minute, le bruit du vent dans les arbres se faisait entendre.

En parlant de bruit, un enfant cria en riant près de la barrière, je fit un écart assez violent, mais Emma ne me laissa pas le temps de faire le zouave et elle dit à l'enfant :

" Mais ça va pas ? Tu le sais bien que Mustang à peur du bruit depuis ce fichu accident ? T'en veux un autre sur les bras ?"

Le gamin partit, tête basse. Emma ne supportai plus qu'on crie ou qu'on soit bruyant près de moi. Elle me remis au pas et me fit tourner un peu pour que je me détende. J'ajouta à l'attention de Major :

" Je ne supporte plus le bruit depuis ce Terrible Jour, ça me fait trop peur."

Au loin, le petit hennissement de mon frère se fit entendre. Je lui répondis d'un autre hennissement, très long. Je n'avais qu'une hâte, qu'on nous lâche tout les deux au paddock, histoire qu'il se défoule. Un cavalier vint et parla à Emma, qui acquiesça. Je n'avais compris que les mots " Mustang", "fers" et "maréchal-ferrant". C'est vrai qu'il me faut de nouveaux fers. C'est gênant au début, ça pèse lourd...

[Puis-je ?]

[Bien sur]